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Sport et société
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25 février 2016

Le vélo, un travail d'équipe !

À la manière d'un Usain Bolt seul sur la piste, le cycliste semble seul sur son vélo. Le cyclisme est en effet souvent perçu comme un sport individuel, dans lequel "le plus rapide gagne". En réalité, ce n'est pas vraiment le cas, car contrairement aux apparences, ce sport est avant tout un sport collectif. Les cyclistes ne courent pas individuellement : l'aide de leur équipe est primordiale.

Avant tout, il faut savoir que chaque cycliste appartient à une équipe et que chaque compétition de cyclisme est composée de plusieurs étapes. Au début de chacune de ces étapes, un groupe de quelques coureurs - souvent d'équipes différentes - partent dans ce qu'on appelle une "échappée". Ce groupe occupe la première place pendant une grande partie de la course. Dans les étapes de plaine, le peloton, où se situent tous les autres coureurs, finit généralement par rattraper l'échappée, et la victoire d'étape se joue alors au sprint. Par contre, dans les étapes de montagne, le peloton se morcelle, certains coureurs prennent du retard et l'échappée peut espérer aller au bout. Il existe donc deux types d'étape, les étapes de plaine et les étapes de montagne, et plusieurs types de coureurs, comme les sprinteurs, les grimpeurs ou encore les puncheurs, souvent chargés de partir dans l'échappée.

Chaque équipe élabore une stratégie dans laquelle chaque coéquipier occupera un rôle précis. Les équipes tentent tout d'abord de placer un coureur dans l'échappée. Ensuite, dans chacune des équipes, un cycliste est spécialisé dans l'épreuve du sprint final. Son rôle est de remporter l'étape, lorsque celle-ci se joue au sprint. L'objectif des autres membres de son équipe est de faciliter cette victoire. À l'approche de la ligne d'arrivée, des membres de l'équipe font accélérer le peloton pour rattraper l'échappée afin d'être sûr que l'étape se joue au sprint. Ils se placent ensuite devant le sprinteur pour le protèger du vent et tentent de se frayer un chemin en tête de peloton. Lorsque le sprint démarre, ils s'écartent pour laisser leur coéquipier accélérer. Peter Sagan et Mark Cavendish, deux des cyclistes les plus réputés pour leurs qualités de sprinteur, ont ainsi remporté de nombreuses victoires d'étape grâce à leurs coéquipiers.

equipe cyclisme Les coureurs de l'équipe FDJ.

Mais les sprinteurs ne remportent que les étapes de plaine se terminant par un sprint massif du peloton. En fait, le rôle des spinteurs est de gagner des étapes mais il leur est impossible de gagner les compétitions dans leur globalité, car ils prennent toujours beaucoup de retard dans les cols. Les étapes décisives sont en effet les étapes de montagne et c'est pourquoi le vainqueur final est généralement un grimpeur. Ce coureur reste la plupart du temps dans le peloton, sauf dans les étapes de montagne où il tente de faire la différence en solitaire. Néanmoins, ce coureur est toujours en compagnie d'un coéquipier. Il est en permanence protégé du vent par les autres membres de son équipe, ce qui est logique : les espoirs de victoire finale de toute l'équipe reposent sur lui. 

Voici un exemple de tactique d'une équipe lors d'une étape de montagne. 
L'un des coureurs de l'équipe est chargé de partir avec l'échappée en début d'étape. Lorsque les premiers cols arrivent et que le peloton se morcelle, la "star" de l'équipe, le grimpeur, attaque et rejoint les échappés, où il retrouve son coéquipier parti quelques heures plus tôt. Celui-ci va alors le protèger du vent en se plaçant devant lui, l'emmèner sur quelques kilomètres puis le laisser terminer et remporter l'étape en solitaire.

Un grand cycliste ne peut gagner sans l'aide de son équipe. Par exemple, l'espagnol Alberto Contador, contraint de courir seul lors du Critérium du Dauphiné pendant que son équipe courait le Tour de Suisse, arrive deuxième après Andrew Talansky, un jeune américain pourtant bien moins talentueux que lui mais accompagné de son équipe.

Lorsqu'un coureur remporte une étape, la prime qu'il obtient est répartie équitablement entre chaque membre de son équipe. Ses coéquipiers ont joué un grand rôle dans sa victoire et ils en récoltent les fruits.

Ce travail d'équipe sert d'exemple aux spectateurs, car il incarne des valeurs importantes telles que la solidarité et la fraternité. Chaque coureur doit faire confiance à chacun de ses coéquipiers. La cohésion d'une équipe est basée sur le respect de ces valeurs.

 Sébastien B. et Antoine G.

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